Aujourd’hui je vous emmène en balade avec Milford.
Pour commencer ne JAMAIS dire le mot « promener » à moins d’avoir mis vos chaussures et d’être prêt à partir dans les secondes qui suivent. C’est bizarre mais autant ce chien confond « assis » et « couché » très facilement autant « promener » c’est un peu comme de dire « saucisse », s’en suit une phase d’excitation proportionnelle au temps que vous mettrez à ouvrir le tiroir de l’entrée pour attraper la laisse. Dès lors que vous avez la laisse les couinements cessent, les cabrements (oui nous avons un chien mi-cheval mi-loup) s’arrêtent. Il s’assoit et attend mais n’a aucune patience alors dépêchez-vous. Dès que le cliquetis de la laisse retenti, ça y est félicitations, vous avez dégoupillé la bête (mi-cheval mi-loup, je rappelle).
Une fois le portail ouvert, n’oubliez pas de dire « allez ! » ou « go » ou n’importe quoi avec une intonation joyeuse sinon Milford va rester derrière le portail (il est quand même bien éduqué ce chien 🙂 ).
Ça y est c’est parti ! Et vous avez de la chance il fait beau et Milford est plutôt cool et ne tire pas trop. On sort de l’impasse, on n’oublie pas de faire un peu de « au pied » histoire de lui apprendre qui c’est le boss à faire attention aux voitures. Au croisement c’est vous qui voyez, on peut monter pour une balade sympa sur les hauteurs de notre chez nous, on peut descendre à droite pour une balade sur les basseurs de notre chez nous ou on peut descendre tout droit pour une balade dans la forêt de notre chez nous.
C’est bien d’alterner mais aujourd’hui je vous emmène dans la « forêt ». Vous allez vite vous rendre compte que je vous ai un peu vendu du rêve avec cette histoire de forêt… c’est plutôt un bosquet de feuillus. Je vous rappelle que nous sortons à peine de 10 ans de centre-ville lyonnais, alors ne faites pas vos difficiles.
Bref revenons à notre balade, vous traversez donc la route pour longer la maison du voisin, avec ses deux chiens qui aboient à la moindre feuille qui bouge, surtout qu’ils ne vous connaissent pas alors je vous conseille de ne pas passer pas la main à travers le grillage. C’est assez marrant Milford s’en moque éperdument à l’aller, mais au retour vas-y que je te renifle et te lèche le museau à travers le grillage.
Donc à droite, la maison en pierres de Roland et de ses chiens et à gauche la maison en construction de notre futur-voisin-tout-jeune-dont-je-ne-connais-pas-le-nom-mais-maintenant-qu’on-discute-régulièrement-je-ne-sais-plus-comment-lui-demander. Plus bas, le champ où Milford aime bien grimper sur les bottes de paille au printemps, puis vous traversez de nouveau une « grosse » route et vous voilà arrivé dans la forêt. En vrai sur votre gauche vous longez un champ qui alterne maïs, blé, jachère, maïs, blé, jachère (en fait, je ne suis pas sûr pour la rotation des cultures, nous ne sommes là que depuis 3 étés, alors l’an prochain ça pourrait bien être jonquilles ou pavots. Notre village pourrait tout à fait devenir une plaque tournante de la drogue.) A droite quelques arbres. Arrivé là vous pouvez détacher le fauve, il y a très rarement du monde et Milford ne répond pas trop mal au rappel.
J’en profite pour faire une parenthèse (je sais je ne fais que ça depuis le début), Milford est certes un chien gentil, il n’aboie pas (sauf à la maison en tant que gardien), il ne saute pas sur les gens, ne grogne pas, ne mord pas (jusqu’à preuve du contraire) mais ça reste un animal (mi-cheval mi-loup je vous rappelle). Il est un peu brute et très léchouilleur et si il m’apparait comme un bébé-inoffensif-tout-mignon-plus-doux-qu’un-bébé-phoque, il fait quand même 25 kilos et à le gabarit d’un husky. Il peut donc impressionner certaines personnes. Je le rappelle donc systématiquement et l’attache dès que nous croisons quelqu’un. Je ne supporte pas les gens qui laisse gambader leur chien sans laisse en vous disant « mais non, ne vous inquiétez pas il est gentil ! » Peut-être, mais la personne en face à le droit d’avoir peur / de ne pas aimer les chiens / de ne pas vouloir se retrouver avec un pantalon bavouilleux-mouillé-plein de terre… Bien sûr on peut être pris de court mais le fait de voir le maitre essayer de retenir son chien et de s’excuser, si le chien vous a serré d’un peu trop près, est tout de même beaucoup plus sympa qu’un « Roh ça va il va pas vous bouffer ! ». Fin de la parenthèse retournons à notre promenade.
Le sentier finit tout de même par vous emmener dans un truc qui ressemble un peu plus à une forêt, et vous pouvez avant de vous y engager choisir de ; longer sur la gauche les cultures sous les pylônes électriques (dit comme ça ce n’est pas très engageant mais en fait au milieu des herbes hautes et des fleurs c’est très joli, pourvue qu’on ait sa dose d’antihistaminique) ; prendre à droite pour longer un ruisseau et des arbres à tiques, ou continuer tout droit. Vous choisissez de continuer tout droit afin de découvrir cette magnifique forêt ? Bravo ! Vous vous apercevrez rapidement quelle est aussi épaisse que la ficelle du string de Nicki Minaj (pardon maman). Mais ce n’est pas grave c’est une chouette balade qui débouche sur une route minuscule avec de jolies maisons. Ici le aux pieds sans laisse fonctionne bien mais un peu après vous allez devoir prendre le chemin de droite et après les noyers, je vous conseille de le rattacher, car ses notions d’éducation s’envole dès le premier ami canin croisé.
Vous passez justement à côté d’une maison lourdement armée en chiens de chasse ultra braillards et aux maitres peu patients, alors taillez la route rapidement en direction du petit moulin et des canards. Du coup à proximité des canards c’est bien d’avoir le chien en laisse, parce que l’eau et les canards sont au chien c’est qu’est le chocolat pour l’homme, irrésistibles.
Quelques mètres de sentiers au bord du ruisseau, des arbres et des tournesols (je ne vous cache pas que là, c’est un peu la fin pour les tournesols), vous pouvez de nouveau le laisser gambader et aller explorer la boue, le filet d’eau et la forêt derrière le ruisseau. Plus loin vous rejoignez le chemin de départ et vous pouvez remonter tranquillement à la maison ou prolonger la balade par un crochet à droite, pour admirer les fouilles gallo-romaines à deux pas de chez nous.
A proximité de la route, merci de penser à rattacher le chien ! Et merci pour la balade, c’était un vrai plaisir de vous embarquer dans notre quotidien. Je pense d’ailleurs me lancer dans un « Google Maps » version littéraire… Tremble géant du net !
Merci beaucoup pour cette belle balade!
Very soon we’ll do it together !
Super, Aude, merci pour la balade, je me suis régalée, ça m’a permis de faire le plein d’oxygène avant de partir à Paris demain matin. Fais un bisous à Milford de ma part.
Bisou fait ! Bon voyage !